La construction redémarre doucement

28/11/2024



Le nombre de permis de construire accordés en octobre est en hausse de près de 13%, mais ils restent à un niveau très bas par rapport à l'avant Covid.

Le début d'un rebond après des mois de baisse? Le nombre de permis de construire accordés pour des logements a augmenté de 12,9% en octobre 

par rapport à septembre, même s'il reste très loin de la moyenne d'avant-Covid, selon les données provisoires publiées ce mercredi 27 novembre par le ministère du Logement et de la rénovation urbaine.

En octobre, 28.900 permis de construire des logements ont été autorisés, ce qui porte à 335.600 le nombre de logements autorisés sur un an, entre novembre 2023 et octobre 2024.

Le nombre d'autorisations délivrées sur cette période est en baisse de 10,5% par rapport aux douze mois précédents et il se situe 27% en dessous du niveau observé "au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020)", relève le ministère.

Le rebond d'octobre est porté par les autorisations de logements collectifs (appartements en immeuble) et en résidence (étudiantes, personnes âgées, situation de handicap, et autres), qui augmentent de 20% sur un mois, tandis que les permis de construire des logements individuels stagnent (+1%).

Les chantiers reprennent doucement

Les démarrages de chantiers rebondissent aussi en octobre par rapport au mois précédent : +11,5% à 20.400 logements commencés, mais ce niveau "serait inférieur de 36% à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire", précise le ministère.

Entre novembre 2023 et octobre 2024, 259.000 constructions de logements ont commencé, c'est 19% de moins que lors des douze mois précédents et 33% de moins qu'au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire de 2020. Le ministère prévient que les chiffres des mises en chantier sont susceptibles d'être révisés.

La construction neuve est prise dansune grave crise. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la remontée des taux d'emprunt et de la réduction de dispositifs publics de soutien à l'immobilier neuf.